dimanche 25 mai 2014

ALLER-RETOUR




Les allers-retours à l'hôpital, c'est ce qui définit aussi notre vie et cela va durer environ un an voire plus. Il y a ceux qui sont prévus mais également les imprévus. Ce lundi 19 mai un imprévu nous obligé à retourner au Centre Léon Bérard. Téo avait un léger fébricule en début d'après-midi mais je l'ai quand même conduit à l'école. Entre temps, l'infirmière référente de Téo m'appelle pour me signaler qu'il n'a plus un seul globule blanc. Tout s'est enchaîné rapidement ensuite. La température de Téo est très vite montée; j'ai commencé à préparé un sac de voyage en attendant l'ambulancier; autant au départ je ne savais pas ou donner de la tête pour choisir des vêtements ou des affaires de toilettes autant maintenant je fais tout cela avec une rapidité déconcertante; je suis une pro du sac de voyage rapidement préparé et je m'épate : et oui chaque fois qu'il a fallu partir quelque part dans ma vie, j'ai toujours éprouvé un stress incroyable pour faire un sac de voyage, probablement un truc de fille!  Je ne savais pas aller à l'essentiel et j'emmenais avec moi pratiquement toute ma garde robe ! Et bien à présent je vais à l'essentiel, car il faut toujours aller très vite dans les imprévus.

Téo a fait une crise de larmes; l'idée de l'hôpital ne l'enchantait pas uniquement parce qu'il n'avait pas fini son cadeau de fête des mères !
Je l'ai raisonné et comme d'habitude, je lui ai dit qu'on n'avait pas le choix.
En arrivant à l'hôpital, j'ai ressenti une véritable angoisse; je n'avais vraiment pas envie d'être là. Ca m'a fichu un terrible cafard.
Nous voilà tous les deux dans cette petite chambre, moi dans mon lit d'appoint, Téo dans son lit; on ne se parle pas, on est tous les deux dépité.
La nuit n'a pas été terrible et toujours le même réveil : un mal de tête épouvantable, le dos en compote et le moral dans les chaussettes.
L'auxiliaire puéricultrice vient m' annoncer que le sang est arrivé. Je n'étais pas au courant, quelque chose a du m'échapper, j'en conclus qu'il y a de la transfusion dans l'air.

Entre les poches de sang et les antibiotiques de Téo, je m'accorde mes petits loisirs hospitaliers : le petit salon au bout du couloir ou je dévore Central Park de Guillaume MUSSO, les ballades au RDC du centre, le relai H, le mac-do et le camion pizza !!
Je commence à faire des connaissances, des mamans, des papas dans la même galère. Tous ont le sourire alors je ne m'étonne pas d'être moi aussi plutôt positive ici, c'est apparemment l'attitude générale. On ne pleure pas en public, on se soutient, on parle de nos enfants; c'est sur, pour quelqu'un de l'extérieur ça peut paraître morbide mais en fait non. C'est bien de ne pas se sentir seul, d'être compris car on partage le même combat. Au tout début, je m'étais dit que je ne voulais pas communiquer avec ses parents qui parlent de maladie, de leur enfants, de leur situation. Mais finalement, comme je ne suis pas une ermite et que j'adore aller vers les autres, les choses se sont faites naturellement.
Nous sommes rentrés à la maison dans la joie et la bonne humeur ce jeudi après-midi. Téo a une forme épatante, normal les globules rouges font leur effet. Bon on a laissé les cheveux à l'hôpital cette fois-ci mais c' est pas grave car il est toujours aussi beau mon Téo, même sans cheveux.
Aujourd'hui, c'est la fête des mères. Téo m'a offert un super cadeau, un joli sac a dos qu'il a cousu tout seul. Il est très fier de son cadeau et moi je suis très fier de lui.
C'est une belle journée qui commence et nous allons en profiter au maximum.
Bonne fête à vous toutes les mamans.










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